Photo: We Animals Media
Bovins de boucherie dans un parc d'engraissement du Québec, attendant d'être envoyés à l'abattoir.
Bovins de boucherie
Près de 3,5 millions de vaches de boucherie et 220,000 veaux de boucherie ont été envoyés à l'abattoir au Canada en 2020. En 2022, il y a environ 12 millions de bovins de boucherie, dans 60 000 fermes bovines et parcs d'engraissement. L'Alberta et la Saskatchewan réunies produisent environ 60 % des vaches de boucherie du Canada. Viennent ensuite l'Ontario, le Québec et le Manitoba.
Au Canada, la vie des bovins de boucherie commence dans une exploitation vache-veau. Les génisses (jeunes femelles) sont généralement accouplées entre 12 et 17 mois et donnent naissance pour la première fois à 24 mois. Après une grossesse de neuf mois, la vache donne généralement naissance à un veau qui pèse environ 40 kg (88 lb). Les veaux sont élevés aux côtés de leur mère au pâturage et paissent avec le troupeau. Les veaux sont sevrés de leur mère vers l'âge de 6 à 8 mois et, après avoir atteint un poids d'environ 273 à 409 kg (600 à 900 lb), sont transférés dans un parc d'engraissement. Certaines des génisses seront gardées pour remplacer leurs mères qui, vers l'âge de 7 ans, sont retirées du troupeau reproducteur et envoyées à l'abattoir. Certains des veaux mâles (taureaux) seront gardés pour remplacer leurs pères, qui sont également envoyés à l'abattoir.
Un parc d'engraissement est un grand terrain ouvert en terre battue, généralement à l'extérieur, qui est divisé en plusieurs enclos collectifs. Ici, le bétail est engraissé jusqu'à ce qu'il atteigne un poids d'environ 545 kg (1200 lb). À ce poids, ils ont environ 18 mois ou moins et sont envoyés à l'abattoir.
Jusqu'à présent, l'insémination artificielle (IA) des bovins n'a pas été largement utilisée dans l'industrie bovine canadienne, mais l'évaluation génétique des taureaux s'est améliorée au cours des dernières années, ce qui a rendu la sélection des taureaux plus fiable. La semence sexuée et la possibilité de sélectionner des traits spécifiques sont désormais disponibles, ce qui augmente le besoin d'utiliser l'IA. Compte tenu des coûts des services naturels et des opportunités génétiques perdues, l'IA est plus rentable.
Principales préoccupations pour le bien-être des bovins de boucherie
Procédures douloureuses :
- Suppression de la corne. Les bovins de boucherie peuvent être écornés ou ébourgeonnés (ablation du bourgeon de corne avant fixation au crâne). L'ébourgeonnage se fait par des brûlures chimiques ou des fers chauds sans l'utilisation de contrôle de la douleur. Le retrait des cornes après la fixation du crâne n'est pas préférable en raison de la douleur et d'autres complications, même si un contrôle de la douleur est utilisé. L'écornage se fait à l'aide d'outils qui creusent, tranchent et coupent la peau du veau. Bien que le nombre de bovins de boucherie avec des cornes ait diminué au cours des dernières années en raison de l'utilisation de la génétique sans cornes par l'IA, l'écornage et l'ébourgeonnage sont encore des pratiques courantes au Canada.
- Castration. Les taureaux (veaux mâles) sont castrés s'ils ne sont pas utilisés pour la reproduction. Ceci afin de réduire l'agressivité et d'améliorer le goût de la viande. Au Canada, le contrôle de la douleur n'est pas utilisé pour castrer les taureaux de moins de six mois. âge. La castration se fait en enlevant chirurgicalement les testicules ou en coupant l'approvisionnement en sang avec des anneaux en caoutchouc serrés.
- L'image de marque. Les bovins sont marqués à des fins d'identification. L'image de marque est encore présente dans certaines fermes canadiennes même si d'autres formes d'identification sont disponibles. Au Canada, il n'y a pas de contrôle obligatoire de la douleur lorsque les bovins sont marqués.
- Opérations de parcs d'engraissement : Les bovins envoyés aux parcs d'engraissement sont mélangés avec ceux d'autres fermes, ce qui augmente le risque de maladie. Les bovins passent également d'un régime de pâturage à un régime riche en calories et à base de céréales. Si cette transition ne se fait pas progressivement, elle peut provoquer des douleurs gastro-intestinales sévères et durables.
- Boiterie: Les bovins qui boitent éprouvent de la douleur et de la détresse, ce qui réduit leur capacité à accéder à la nourriture et à l'eau. La boiterie chez les bovins en parc d'engraissement est souvent le résultat d'infections dues à des conditions d'enclos humides et boueuses, ainsi qu'à une mauvaise conception des installations, ce qui peut entraîner des blessures.
- Méthodes de sevrage : Le sevrage cause de la détresse à la fois à la vache et au veau, surtout lorsqu'il se produit brusquement. La vache et le veau souffrent en raison de la perte de contact social entre eux, et le veau doit faire face au stress de la suppression du lait de son alimentation. Il n'y a aucune exigence pour le sevrage des veaux de boucherie canadiens.
- Exposition aux intempéries extrêmes : Étant donné que les bovins de boucherie passent la majeure partie de leur vie à paître à l'extérieur dans des pâturages ou à l'extérieur dans des parcs d'engraissement, ils sont exposés à une chaleur extrême, au froid et à d'autres mauvaises conditions météorologiques. Le bétail n'a pas toujours une protection adéquate contre les éléments. Beaucoup meurent d'épuisement par la chaleur, de déshydratation ou de congélation. Pendant les mois d'hiver, parfois leur seule source d'eau est la neige.
Références:
Bovins et veaux, ferme et production de viande (statcan.gc.ca)
Insémination Artificielle – BeefResearch.ca (en anglais)
Dehorning de veaux (gov.on.ca)
Écornage – BeefResearch.ca (en anglais)
Castration des veaux (gov.on.ca)
Production de bovins de boucherie au Canada (spca.bc.ca) (en anglais)