Photo: Canadian Horse Defence Coalition
"Aéroport de Calgary, Korean Air Cargo chargeant des caisses de chevaux pour un vol vers le Japon et la Corée du Sud pour l'abattage"
Les chevaux
Le Mémorial des animaux de guerre, à Ottawa, commémore les chevaux pour le service qu'ils ont rendu à notre pays en temps de guerre. Si nous sommes censés célébrer et montrer du respect pour ces magnifiques animaux, alors pourquoi les abattons-nous au Canada et les transportons-nous outre-mer au Japon et en Corée du Sud pour l'abattage ?
Il y a près de 400 000 personnes au Canada qui ont des chevaux comme compagnons. Les chevaux sont aussi chers aux humains que les chats et les chiens, dont la souffrance n'est pas tolérée. Pourtant en 2021, plus de 25 000 chevaux ont été abattus en Alberta et au Québec. Certains de ces chevaux ont été transportés des États-Unis, où l'abattage des chevaux a pris fin en 2007. La majeure partie de leur viande est congelée et exportée à l'étranger, mais une partie est consommée au Canada et aux États-Unis.
Les chevaux abattus au Canada sont des chevaux de course infructueux, des chevaux de compétition à la retraite, des animaux de compagnie malades ou boiteux, une option en fin de vie, des chevaux élevés pour la viande et des juments et poulains des industries Premarin et Prempro. Certains propriétaires, n'ayant plus les moyens de s'occuper de leurs chevaux, les emmènent aux ventes aux enchères de bétail dans l'espoir de leur trouver un nouveau foyer. Malheureusement, ces chevaux sont souvent achetés par des « kill buyers » qui les envoient à l'abattoir. Les chevaux vendus pour la production de viande peuvent être transportés directement à l'abattoir ou passer du temps dans un parc d'engraissement pour s'engraisser avant l'abattage.
Au Canada, certaines fermes élèvent et élèvent des chevaux dans le but principal de produire de la viande. Les chevaux élevés pour la viande sont destinés à l'exportation. Les fonctionnaires japonais viennent régulièrement au Canada pour sélectionner les chevaux de trait qu'ils aimeraient importer pour l'abattage. Les chevaux qui ne sont pas choisis sont abattus au Canada. L'Alberta est l'un des plus grands fournisseurs mondiaux de chevaux pour la viande.
Les chevaux de boucherie passent toute leur vie dans des parcs d'engraissement stériles avant d'être envoyés à l'abattoir. Il y a une protection minimale contre les conditions météorologiques extrêmes, peu de soins vétérinaires, des conditions de surpeuplement et un enrichissement minimal. Chaque année, des milliers de chevaux sont transportés par avion depuis les aéroports de Calgary, Edmonton et Winnipeg. Les chevaux sont confinés dans de petites cages en bois, 3 ou 4 par cage, sur des trajets qui peuvent durer plus de 20 heures, sans nourriture, ni eau, ni repos. Il n'y a pas assez d'espace pour la tête et pas de place pour s'allonger ou s'étirer. Certains chevaux tombent pendant le décollage et l'atterrissage et sont incapables de se tenir debout. C'est une erreur de croire que l'abattage des chevaux est humain. Ces chevaux sont à la merci des pratiques de l'industrie dans les pays où ils sont envoyés.
En 2021, près de 2000 chevaux ont été expédiés à l'étranger pour être abattus. Le Canada est l'un des seuls pays au monde à le faire. Après sa réélection en septembre 2021, le Premier ministre s'est engagé à tenir sa promesse de mettre fin à l'expédition de chevaux à l'étranger pour l'abattage. En décembre 2021, il a envoyé une lettre de mandat au ministre de l'agriculture, lui ordonnant d'interdire l'exportation de chevaux vivants destinés à l'abattage. En octobre 2022, rien n'a été fait.
Les industries Premarin et Prempro produisent des médicaments pour le traitement hormonal substitutif (TRH) pour les femmes. Pour toutes les préoccupations de bien-être animal mentionnées ci-dessous, cette industrie est presque identique à l'industrie laitière. L'urine des juments gestantes est utilisée pour fabriquer ces médicaments, donc tout comme dans l'industrie laitière, les juments sont inséminées artificiellement encore et encore pour devenir gestantes. Pendant leur grossesse de 11 mois, elles sont confinées dans de minuscules stalles, équipées d'une longe courte, d'un harnais et d'un sac collecteur d'urine. A cause de ces dispositifs contraignants, les juments sont immobiles, incapables de se retourner ou de se coucher confortablement. Deux mois avant l'accouchement, elles sont retirées de la « pipi ligne ». Elles allaitent leurs poulains pendant environ 4 mois, puis les poulains sont retirés et les juments sont réimprégnées. Comme les vaches, les juments résistent à la séparation de leurs bébés, elles sont donc souvent fouettées, frappées ou battues avec un aiguillon électrique jusqu'à ce qu'elles obéissent. Les poulains mâles (poulains), inutiles à l'industrie, sont généralement tués immédiatement ou envoyés à une criée d'abattage. Certaines poulaines (pouliches) sont gardées en remplacement de leurs mères épuisées, les autres sont envoyées à l'abattoir. Pour les éleveurs de cette industrie, les poulains valent moins que l'urine que produisent leurs mères. Lorsque les juments ne peuvent plus concevoir, elles sont également envoyées à l'abattoir.
En 2021, 18 fermes au Manitoba et en Saskatchewan avaient des contrats avec Pfizer pour recueillir l'urine des juments gestantes. A cette époque il y avait 1300 juments dans ces élevages.
Références:
Un aperçu de la « sinistre » industrie canadienne de la viande de cheval (ctvnews.ca) (en anglais)
Pourquoi mettre fin à l'abattage des chevaux - The Canadian Horse Defence Coalition (en anglais)
Élever et manipuler des chevaux au Canada (spca.bc.ca) (en anglais)
Interdire l'expédition de chevaux à l'étranger pour l'abattage - BC SPCA (en anglais)
ACCUEIL – Interdire l'abattage des chevaux (en anglais)
Dernière chance pour les animaux – Chevaux – Premarin (lcanimal.org) (en anglais)
Les faits et les statistiques sur les animaux de compagnie au Canada – Faunalytics (en anglais)
Lettre de mandat du ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire (pm.gc.ca)